Review 1185 : Evergrey – A Heartless Portrait

Evergrey revient déjà avec son nouvel album.

Depuis 1995 en Suède, le groupe créé par Tom Englund (guitare/chant, Redemption, Silent Skies) joue un mélange de Power Metal et de Metal Progressif. Accompagné par Henrik Danhage (guitare, Death Destruction), Rikard Zander (claviers, Tiamat en live, ex-Death Destruction), Jonas Ekdahl (batterie, Death Destruction) et Johan Niemann (basse, Beyond the Katakomb, ex-Mind’s Eye, ex-Therion), le groupe annonce A Heartless Portrait (The Orphean Testament), son treizième album.

L’album débute avec Save Us, une composition énergique aux riffs lourds qui accueille les parties vocales mélancoliques, accompagnées par quelques choeurs saturés. Les refrains intenses et mélodieux sont très entêtants, créant un contraste avec l’efficacité des couplets, puis Midwinter Calls nous dévoile une rythmique agressive surmontée de claviers aériens et de choeurs inquiétants. L’ambiance du morceau est plus sombre, sauf sur les refrains assez doux, alimentant la dualité du groupe tout comme sur ce final majestueux avant qu’Ominous ne nous inonde avec ses tonalités lancinantes. Le morceau conserve la patte du groupe tout en incluant des leads lents et perçants, alors que Call Out the Dark ne nous dévoile des sonorités imposantes. Les quelques accalmies permettent au vocaliste de nous offrir son chant expressif, puis le son pesant refait surface et le mélange progresse lentement jusqu’à la puissante The Orphean Testament et ses riffs très groovy. Le refrain fera freiner la rythmique, mais elle restera sombre et lourde, laissant à peine des tonalités plus lumineuses aux leads, mais également à Reawakening. Si le titre commence de manière énergique, le calme est également prévu dans quelques rares moments ambiants, puis The Great Unwashed pioche dans des sonorités inquiétantes pour renforcer le son majestueux. On sent que les claviers et la basse se veulent rassurants, laissant la puissance brute à la rythmique et les éléments hypnotiques aux leads, et le final nous permettra de respirer avant que Heartless ne vienne nous frapper avec des riffs écrasants. Une fois de plus, le contraste entre la base puissante et les influences plus douces mêlées aux claviers est aussi intéressant qu’efficace, puis on retrouve une rage brute dans la rythmique de Blindfolded, une composition qui laisse le groupe exprimer sa folie ravageuse et des influences agressives. Le titre fera remuer des crânes avant de laisser sa place à Wildfires, l’ultime morceau qui développe des sonorités très calmes et acoustiques avant de prendre fin, nous laissant avec la quiétude.

Bien qu’Evergrey ait mis du temps à acquérir une reconnaissance à la hauteur de son talent, le groupe confirme album après album sa puissance. Entre quiétude et rage, saturation accrocheuse et mélodies entêtantes, chant profond et claviers majestueux, A Heartless Portrait (The Orphean Testament) nous dévoile toute son intensité.

95/100

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