Nuclear Storm revient avec un troisième album.
Créé en 2004 en Allemagne, le groupe se sépare après la sortie de son premier album, puis revient à la vie en 2015. Depuis, Denis Fuhrmann (instruments, ex-Angelus Mortis) et Wolfgang « Barney » Dreiseitel (chant, Lord Astaroth, Homicidal Violence, ex-Angelus Mortis, ex-Violation) sont motivés et Tales From the Depths va nous le montrer.
L’album débute avec The Animal et son introduction mélancolique qui nous conduit à un Death Mélodique glacial aux multiples influences. On retrouve du Thrash et du Heavy dans cette rythmique efficace surmontée par des cris rauques, et l’ensemble crée une atmosphère assez accrocheuse et entêtante, puis The Crew nous dévoile un groove brut et des accélérations agressives. La rythmique se montrera dissonante et offrira une intensité vocale très puissante, puis The Empire usera d’éléments majestueux couplés à la base efficace aux leads aériens. Le contraste de ce titre est intéressant et tout aussi violent qu’apaisant, puis le groupe vient nous offrir une quiétude pesante avec The Great White. Si la première partie du titre est ancrée dans ce nuage doux et sombre, la suite est plus abrasive, offrant une voix plaintive à ce mélange entraînant et brumeux, puis Deadman’s Island renouera avec des sonorités énergiques sans oublier l’aspect dissonant de leur univers. Les leads apportent des sonorités joyeuses avant qu’Evil Spirit ne présente des riffs lourds et parfois pesants. Une fois de plus, le mélange d’influences est très riche et harmonieux, laissant la violence côtoyer des mélodies entêtantes, comme sur Eye For An Eye et ses racines Folk joyeuses. Le groupe n’hésite pas à placer ses riffs les plus tranchants et ses hurlements les plus sauvages, à l’inverse de Fate Of Mankind qui propose des choeurs étouffés dans cette rythmique pesante et sombre. La progression imperceptible nous mène jusqu’à ce final beaucoup plus entraînant, puis Undertaker vient clore l’album avec un son aux effets étranges. Le chant sera également assez différent, mais il se mêlera assez bien à cette rythmique plus lancinante que le groupe développe jusqu’au dernier moment.
Pour moi, Nuclear Storm est une découverte. Sous cette base de Death Mélodique évidente, le groupe propose sur Tales From the Depths des influences diverses, allant du Heavy Metal au Folk, en passant par le Black, le Rock Psychédélique et surtout une constance intéressante.
75/100