Review 1220 : Motionless In White – Scoring the End of the World

Motionless In White revient nous hanter.

Créé en 2005 aux Etats-Unis, le groupe aujourd’hui composé de Chris « Motionless » Cerulli (chant), Ryan Sitkowski (guitare), Ricky « Horror » Olson (guitare/choeurs), Justin Morrow (basse/choeurs) et Vinny Mauro (batterie), nous présente en 2022 Scoring the End of the World, son sixième album, dans la lignée de son style entre Metalcore et Metal Gothique, accompagné par quelques guests dont Alyce Madden et Ellie Mitchell aux choeurs.

L’album débute avec Meltdown, une composition très énergique et moderne aux riffs saccadés qui laissent place à la voix claire et aux hurlements du chanteur ainsi qu’à des éléments plus axés Hardcore. Le son reste très accrocheur, tout comme Sign Of Life qui se montre plus accessible sans jamais négliger la violence ou les parties agressives lorsque le groupe les juge nécessaires. On continue avec l’effrayante Werewolf qui renoue avec ces racines Gothiques et des influences Electro/EBM alors que les parties vocales se multiplient et se diversifient, créant un sentiment d’insécurité omniprésent, tout comme sur Porcelain qui nous dévoile une ambiance oppressante. Le titre est plus sombre, plus axé sur une fragilité évidente, puis l’agressivité abrasive refait surface avec Slaughterhouse, un titre où le groupe invite Bryan Garris (Knocked Loose) pour renouer avec les racines brutes de son style. Les moshparts s’enchaînent sous les hurlements, puis les musiciens nous offrent un court moment de répit avec l’introduction de Masterpiece, un titre qui mélange leurs influences les plus groovy et mélodieuses pour nous offrir un son efficace avant de renouer avec une rage évidente, tout comme sur Cause Of Death qui reste ancré dans ce son Old School. Le blast côtoie les riffs saccadés et les claviers majestueux, mais également un break très doux brisé par la violence, alors que We Become The Night nous offre des sonorités électroniques et entêtantes pour alimenter ces riffs efficaces. Quelques parties théâtrales rejoignent les refrains que les fans voudront déjà chanter avec le groupe, puis la mélancolie de Burned At Both Ends II prend la suite, sa douceur faisant écho à la rage effrénée du morceau sorti il y a dix ans. L’intensité est présente, en particulier dans les paroles pour ceux qui les ont comprises en 2012, et on sent peu à peu que le groupe renoue avec la rage, qui explosera lors du break, puis B.F.B.T.G. Corpse Nation nous ouvrira les portes d’une douceur angoissante, rapidement brisée par la violence et les riffs lourds. On retrouvera des sonorités très accrocheuses sur le refrain, et le contraste s’enflamme très régulièrement pour proposer un relief intéressant en compagnie de Lindsay Schoolcraft (Antiqva, ex-Cradle of Filth), avant que CyberHex ne vienne nous faire remuer avec ses influences Industrial glaciales. La chanteuse nous offre également quelques choeurs sur ce titre accrocheur, puis le groupe fait appel à Caleb Shomo (Beartooth, ex-Attack Attack!) pour Red, White & Boom, un titre taillé pour la scène. Il ne fait aucun doute que les festivals seront agités sur cette rythmique, mais l’album prend déjà fin avec Scoring the End of the World, le titre éponyme, sur lequel le groupe accueille le légendaire musicien et producteur Mick Gordon (Bring Me the Horizon, 3Teeth, Monuments, Doom Eternal, Wolfenstein: The New Order…) pour donner une nouvelle dimension à ce morceau dantesque.

J’ai toujours apprécié la musique créée par Motionless In White, et je constate album après album leur évolution. Scoring the End of the World nous prouve que le groupe reste fidèle à ses racines, mais propose également quelques éléments plus violents, plus doux, mais également des invités qui apportent leur propre touche à l’univers.

90/100

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