Review 1237 : Astronoid – Radiant Bloom

Astronoid fête ses dix ans avec un nouvel album.

Créé en 2012 aux Etats-Unis par Brett Boland (chant/guitare, Kataan), Casey Aylward (guitare), Daniel Schwartz (basse) et Matt St. Jean (batterie, ex-Vattnet), le groupe sort Radiant Bloom, son troisième album, en partenariat avec 3DOT Recordings et Century Media Records.

Admin, le premier morceau, est mon tout premier contact avec le groupe. J’y découvre un son progressif qui pioche dans énormément de racines pour construire son univers planant et saturé, alimenté par un chant éthéré, quelques effets plus sombres et oppressants, puis Eyes prend la suite avec des mélodies entêtantes et des sonorités aériennes. Le son nous enveloppe lentement tout en se montrant très accrocheur et assez lourd, alors que Sleep Whisper nous place immédiatement au centre d’une noirceur inquiétante, créant un contraste impressionnant avec le chant très doux. L’intensité du titre est palpable, créant un nuage pesant qui deviendra plus puissant et agressif avec Sedative, la composition suivante. On y retrouve même un blast groovy et des pointes de technicité qui donnent à la violence une consistance poignante avant de s’apaiser à nouveau avec I’ve Forgotten Your Face et ses influences plus douces. Même la partie où la batterie explose est calme et planant, laissant cette majestueuse dissonance prendre le dessus, tout comme sur Orchid qui sonne selon moi comme un mélange entre Post-Punk et Black Metal. Et une fois de plus, les deux facettes de la musique du groupe se complètent, se mélangent et se répondent, tout en nous menant à Drown et ses racines Post-Hardcore plus brutes. On note également un léger changement du côté du chant, qui devient plus mélancolique mais également plus sombre, avant que Human ne nous dévoile un son lancinant et beaucoup plus lourd. Le titre reste ancré dans les influences Prog alimentées par des claviers modernes et ambiants, alors que Decades, le long dernier morceau, se laisse mener par la basse et ses sonorités planantes. La durée du morceau permet au groupe de ralentir, laissant les leads voler au dessus de cette rythmique accrocheuse, puis le final met le point d’orgue à l’album avant de s’éteindre doucement.

J’ai tout juste découvert Astronoid, et je sais déjà que j’aime le groupe. Leur mélange de calme et de rage s’exprime à la perfection sur Radiant Bloom, un album planant et diversifié qui tire profit de la saturation et des différentes influences du combo.

90/100

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