Review 1250 : Holocausto Canibal – Crueza Ferina

Holocausto Canibal fête ses vingt-cinq ans.

Pour l’occasion, le groupe portugais formé en 1997 et actuellement composé de Z.P. (basse, Grunt, The Ominous Circle), D.P. (batterie, Pestifer, ex-Grunt), A.C. (guitare, The Ominous Circle, ex-Colosso, ex-Hacksaw) et R. Orca (chant, Shadowsphere) nous présente Crueza Ferina, son sixième album.

Avec ses dix-neuf titres, le groupe nous promet un album puissant, des compositions accrocheuses, et des riffs bruts complétés par des hurlements sauvages et ravageurs, qui commencent par Ad Bizarrem et ses cris non identifiés. Les riffs sont efficaces, et ils nous mènent au vif du sujet, à la moelle de l’os, à la violence pure : les compositions courtes et écrasantes infusées au Brutal Death et au Grindcore. Vous les détailler une par une serait une perte de temps autant pour vous que pour moi, puisque chacun de ces morceaux est fait de la même base d’agression viscérale, de vociférations massives et des influences grasses. On retrouve cependant Robert Vigna (Immolation) sur Êxodo Mortuoso, une dissonance étrange sur Sinaxe do Sepúlcro Tafófobo, une composition lourde et inattendue avant que le groupe ne revienne à ses riffs simples et rapides ou encore des influences très Old School avec Aniquilação Suídea et Congregação da Flama Felídea, puis le groupe nous accorde une légère pause avec Psicótico Interlúdio, un titre instrumental qui place des mélodies aériennes sur la base violente. La deuxième partie de l’album renoue avec la rage, y compris Suprema Dominância Taurina qui trouvera le temps de ralentir pour utiliser des racines Death/Doom, Campas do Negro Breu et son groove assassin ou Quérulo dos Finados qui mélange les deux éléments. L’album prend fin avec Sortilégio da Perversão, un titre qui combine l’efficacité directe et quelques voix samplées pour nous faire sortir de cet univers horrifique, à l’image de la pochette.

Si vous ne connaissez pas Holocausto Canibal, laissez leur nom vous donner un indice sur leur style. Crueza Ferina incarne la violence, la sauvagerie et les patterns accrocheurs qui vous donnent envie de vous jeter dans la fosse.

80/100

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