Review 1268 : Altars – Ascetic Reflection

Altars renaît de ses cendres.

Créé en 2005 en Australie, le groupe sort une démo, deux splits (avec Tzun Tzu et Heaving Earth), puis un premier album en 2013. Le groupe se sépare en 2016, puis annonce sa reformation cinq années plus tard. En 2022, Lewis Fischer (guitare, Ignivomous), Alan Cadman (batterie, Tzun Tzu, StarGazer) et Brendan Sloan (basse/chant, Convulsing) signent avec Everlasting Spew Records et annoncent la sortie d’Ascetic Reflection.

Slouching Towards Gomorrah place lentement les bases d’un son mystérieux, sombre et poisseux qui nous surprendra à placer des harmoniques entêtantes avant que les hurlements d’outre tombe ne nous écrasent avec Perverse Entity. La rythmique agressive laisse de leads malsains naître sur cette base effrénée et grasse, puis le son ralentit avant que Luminous Jar ne vienne vomir les mêmes éléments, alimentant ce vortex de dissonance épaisse et sombre. Le break pesant nous autorise à reprendre notre souffle, puis la rapidité frappe à nouveau pour donner vie à la rage tout en laissant les leads tranchants et complexes créer une dissonance efficace. Black Light Upon Us nous laisse quelques secondes de répit avant que les sonorités malsaines ne reviennent à la charge, profitant de la lenteur apocalyptique pour déverser sa crasse avant qu’Ascetic Reflection, le très saccadé titre éponyme, ne nous propose une énergie morbide. Même lorsqu’il ralentit, le titre reste vicieux, sale et abrasif, en particulier avec ces cris sauvages qui nous mènent à Anhedonia et ses riffs aussi rapides qu’explosifs. Le morceau est assez court, et c’est après quelques riffs épais qu’Opening the Passage nous dévoile sa folie et son oppression lancinante. L’ambiance reste la même tout au long du morceau, et elle peinera même à s’effacer lorsque les leads perçants nous quittent, laissant la courte Inauspicious Prayer clore l’album entre sons inquiétants, dissonance et percussions ritualistiques.

Altars règne sur l’oppression. Avec son mélange entre Death, Doom et éléments sombres, le groupe propose un son brut, parfois bruitiste et souvent très lourd qui fait d’Ascetic Reflection un album hautement dérangeant et abrasif.

80/100

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