Review 1278 : Decapitated – Cancer Culture

Cinq ans après, Decapitated est toujours présent.

Créé en 1996 en Pologne sous le nom de Decapitated Saints, le groupe joue un Death Metal Technique très violent. En 2007, ils sont victimes d’un tragique accident de la route, mais Vogg (guitare, Lux Occulta, Machine Head) se relève en 2009 continue son parcours. En 2022, c’est avec Rafal “Rasta” Piotrowski (chant, Lucy Burns) et James Stewart (batterie, Anal Stench, Berzerker Legion, Bloodshot Dawn, ex-Vader) que le groupe sort Cancer Culture, son huitième album, chez Nuclear Blast Records.

La basse a été enregistrée par Pawel Pasek (Anal Stench, Virgin Snatch), bassiste live du groupe qui était également membre officiel entre 2012 et 2016.

From The Nothingness With Love, la martiale introduction de l’album, nous met immédiatement au courant : ça va faire mal. Dissonance et frappes régulières nous mènent à Cancer Culture, le titre éponyme, qui laisse la rapidité extrême aller de paire avec une technicité assumée. Les hurlements massifs se mêlent à la rythmique efficace qui sait inclure des riffs saccadés comme des mélodies plus entêtantes, puis Just A Cigarette prend la suite avec un mélange assez similaire, laissant parfois de doux leads nous apporter un moment de quiétude avant que la rage ne reprenne le dessus. Le duo rythmique autorise également à la guitare des parties endiablées, alors que No Cure se montre beaucoup plus directe, mêlant blast, hurlements massifs et riffs Old School. Un break sombre et mystérieux vient tempérer la violence, qui refait rapidement surface avant de laisser place à Hello Death, une composition qui nous rappelle évidemment les titres les plus connus du combo que vous avez déjà tous reconnus. Le groupe accueille Tatiana Shmayluk (Jinjer) pour une partie plus axée Prog qui donnera au morceau une ambiance plus angoissante, puis ils invitent Robb Flynn (Machine Head, ex-Vio-lence) pour le titre Iconoclast, qui se veut beaucoup plus mélodieux et dissonant. Les tonalités lancinantes deviennent intenses avant que la rage ne revienne, puis Suicidal Space Program prend la suite, laissant le groupe explorer ses racines aussi folles que ravageuses pour donner la parole à la violence. On retrouve également beaucoup de riffs plus planants, créant un contraste intéressant avant que Locked ne nous explose au visage pendant à peine plus d’une minute, tout en révélant des racines Grind. La douceur revient pour l’introduction de Hours as Battlegrounds, qui nous enverra rapidement sur une rythmique torturée et agressive avant de s’apaiser à nouveau. Les deux facettes de cet univers cohabitent à merveille, liées par la batterie, puis Last Supper viendra nous écraser avec son tempo élevé servi à merveille par une puissance brute, une technicité ravageuse, et surtout une maîtrise incroyable.

Si vous avez hiberné ces dernières années, laissez moi vous dire que Decapitated est le groupe qu’il faut écouter pour une claque de qualité. Avec Cancer Culture, le groupe nous offre une sorte de mélange entre la technique des premières années, le groove des sorties récentes, et surtout cette lourdeur assassine.

95/100

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