Review 1286 : Paganizer – Beyond the Macabre

Rien n’arrête Paganizer.

Créé en 1998 en Suède, le groupe mené par Rogga Johansson (chant/guitare, Ribspreader, Massacre, Eye of Purgatory, Necrogod…) et complété par Matthias Fiebig (batterie, Blodsrit, Mordenial, ex-Ribspreader…), Martin Klasén (basse, ex-Vicious Maggot) et Kjetil Lynghaug (guitare, Monstrous, Mordenial, Stass…) annonce Beyond the Macabre, son douzième album.

Le groupe commence en beauté avec Down the Path of Decay, un premier titre très saccadé et puissant qui ne laisse aucun temps mort. La rythmique épaisse se lie aux hurlements, aux harmoniques inquiétantes et aux mélodies agressives, tout comme Left Behind To Rot et son blast dévastateur. Le titre reste dans cette optique d’efficacité brute entrecoupée de parties rapides, tout en laissant aux riffs groovy et efficaces une place de choix, permettant à ce cri final de nous mener à la sombre Meatpacker. La composition saura nous montrer son côté agressif tout en plaçant des mélodies simples et cinglantes doublées par des vociférations puissantes, que l’on retrouve sur la chaotique et brute Sleepwalker. Ce morceau est pour moi l’incarnation du Death à la suédoise, laissant les riffs gras rivaliser avec des patterns aussi sauvages et des mélodies lancinantes tout comme Succumb To The Succubus qui va placer des influences Thrash cinglantes dans cette rythmique épaisse et martiale. Le blast quasi-permanent nous laisse dans cette vague de puissance, et les leads nous conduisent à l’inquiétante Raving Rhymes Of Rot, une composition plus lente et pesante. Le son se montre plus inquiétant et plus lourd tout en laissant les leads créer une dissonance intéressante ou des leads épiques avant que Beyond The Macabre ne fasse revivre l’agressivité pure couplée à des mélodies prenantes que le groupe développe aisément. On retrouve cette même approche énergique sur la courte et froide Menschenfresser, une composition qui laisse la lourdeur et les harmoniques perçantes jouer leur rôle avant la très mélodieuse You Are What You Devour qui met en avant ces leads sanglants. Le reste du titre restera axé sur l’efficacité brute et les riffs saccadés avant ce final plus lent et plaintif, qui nous laisse terminer l’album avec Unpeaceful End et la voix si particulière de Karl Willets (Memoriam, ex-Bolt Thrower) pour accompagner cette lenteur apocalyptique et épique.

Paganizer a toujours été une figure importante et prolifique du Death Metal, Beyond the Macabre va encore une fois nous le prouver. L’album reste ancré dans ses racines suédoises, mais il sait également laisser d’autres influences entrer dans son univers violent, ce qui ne peut qu’être bénéfique.

95/100

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