Review 1615 : Carcariass – Afterworld

Carcariass est de retour avec un sixième album.

Intitulé Afterworld, il a été composé par Jérôme Thomas (chant, Science of Disorder), Pascal Lanquetin (guitare/claviers, Mindwarp), Bob Meraglia (guitare, Mindwarp), Raphaël Couturier (basse) et Bertrand Simonin (batterie) avant d’être mixé par Drop (Samael) puis masterisé par Jens Bogren (Amon Amarth, Amorphis, At the Gates, Carcass, Emperor, Fleshgod Apocalypse…) en vue de sa sortie en 2023.

No Aftermath, le premier morceau, présente une approche assez moderne d’un Death Mélodique martial rapidement rejoint par un chant brut et des éléments Progressive. Le mélange est riche et accrocheur tout en plaçant des pointes de technicité dans les leads avant de laisser place à Billons of Suns et son ambiance plus pesante qui laisse les musiciens développer leurs tonalités aériennes inquiétantes. On trouvera également des passages plus saccadés avant de laisser Identity nous envoûter avec des riffs plus lents et mélancoliques qui laissent les racines Prog du groupe resurgir avec un son travaillé et riche qui plaira aux amateurs de longues parties lead. La rage refera surface avant la fin du titre, puis Angst laissera des tonalités pessimiste nous mener jusqu’à son refrain étonnamment apaisant et entêtant, contrastant avec les éléments plus lourds et réguliers. Les sonorités lancinantes se mêlent avec les mélodies abrasives, laissant Fall of an Empire renouer peu à peu avec des patterns énergiques, notamment au niveau de la batterie, sans jamais mettre la technicité et la mélancolie de côté. Pas de chant sur ce titre, mais les cris menaçants referont surface sur Black Rain, une composition plus brute qui accueillera tout de même quelques parties de chant clair sur des parties vives, alliant habilement tout l’univers du groupe, qui s’apaisent à nouveau avec Generational Rot et sa douceur dissonante, qui se transforme finalement en riffs motivants. Les parties vocales participent également à rendre le titre accrocheur, tout comme The Hive qui revient dans un Death Metal Mélodique froid et acéré sans oublier l’approche entêtante mêlée aux influences plus agressives. Machine Kult dévoile lentement mais sûrement ses claviers puis sa rythmique avant de laisser le chant y imprégner son agressivité avec les hurlements, mais aussi une ambiance pesante avec des choeurs sombres. Le morceau est long mais il reste cohérent, et sa complexité nous dirige vers Afterworld, une dernière composition instrumentale, qui jouera également sur cette approche travaillée et saccadée des racines Progressive pour clore l’album.

Bien que Carcariass sache produire des parties brutes, leur technicité est indéniable. Avec Afterworld, le groupe nous prouve une fois de plus que leur approche vaut le détour, et qu’ils savent rester très cohérent en toutes circonstances.

80/100

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