Review 1655 : Lurk – Aegis

Nouveau bloc de graisse pour Lurk.

Créé en 2008, le groupe composé de K. Koskinen (chant), A. Pulkkinen (guitare/claviers), K. Nurmi (batterie) et E. Nurmi (basse) annonce la sortie d’Aegis, son quatrième album, chez Transcending Obscurity Records.

Ashlands, le premier titre, place immédiatement une rythmique lancinante sous un chant brut, créant un flot continu de lourdeur abrasive, parfois complété par des choeurs intenses hurlés. Quelques leads plus mélancoliques rejoignent la base pesante, puis Shepherd’s Ravine dévoile des tonalités inquiétantes avant que la saturation ne s’installe doucement et progressivement dans ces vagues de lourdeur tout en prenant une place importante. Les cris couplés aux sonorités plus douces crée un contraste intéressant, tout comme cette basse fantomatique avant qu’Infidel ne laisse cette sombre quiétude prendre possession de l’atmosphère. Le son rampe patiemment jusqu’à ces claviers aériens qui placent des touches de douceur dans la marche oppressante qui nous conduira finalement à Hauta, un titre au sein duquel des hurlements étouffés et caverneux vivent en harmonie avec les riffs occultes et malsains. L’écho nourrit ce sentiment d’étouffement, qui ne disparaîtra pas totalement avec Blood Surge, le titre suivant, qui va progressivement se renforcer jusqu’à intégrer une double pédale écrasante et des éléments dissonants pour nous faire suffoquer pendant que les cris continuent à nous clouer au sol. L’album continue avec Kehto, une courte composition qui sonne véritablement apaisante et majestueuse, laissant les percussions apparaître en arrière-plan, avant que The Blooming ne le referme en intégrant des influences Black/Sludge malsaines et des parties vocales massives pour s’assurer de nous étouffer jusqu’à ce que la dernière note ne s’éteigne dans le néant.

L’ambiance pesante de Lurk est en permanence alimentée par des riffs lents et sombres, mais également par ces voix rocailleuses et malsaines qui feront d’Aegis le parfait compagnon pour tous les fans d’oppression musicale.

85/100

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