Review 1767 : Vulture Industries – Ghosts from the Past

Vulture Industries est toujours aussi fou.

Créé en 1998 en Norvège sous le nom de Dead Rose Garden, le groupe adopte son patronyme actuel en 2003 en sortant sa première démo, créant un style entre Progressive et AvantGarde Metal. En 2023, Bjørnar Nilsen (chant/programmation, Black Hole Generator), Eivind Huse (guitare, ex-Sulphur), Øyvind Madsen (guitare, Sulphur, ex-Enslaved en live), Kyrre Teigen (basse) et Tor Helge Gjengedal (batterie, ex-Sulphur) annoncent la sortie de Ghosts from the Past, leur cinquième album, chez Karisma Records.

Le groupe joue parfois en live avec Kevin Storm (guitare, Fleetburner, Heretoir, ex-Heidevolk…).

New Lords Of Light, le premier morceau, débute avec une rythmique relativement enjouée en incluant des éléments surprenants, comme les claviers ou l’accordéon, qui créent des tonalités entêtantes. Le groupe joue également sur un contraste assez marqué entre les parties calmes et les moments plus accrocheurs, alors que Saturn Devouring His Young développe une rythmique saccadée et une ambiance assez inquiétante. Le chant se montre également plus sombre et maussade tout en collant à la perfection aux riffs réguliers desquels s’échappent quelques parties lead avant un final plus apaisant. This Hell is Mine lève le voile sur des parties vocales assez démonstratives, pendant que la rythmique lancinante nous emporte dans ses sonorités assez simples, puis Deeper prend la suite en ajoutant une touche de mélancolie, soutenue par des choeurs étranges. Le chant principal proposera également quelques envolées plus surprenantes mais qui s’allient habilement avec la folie de la rythmique, qui nous mène finalement à Right Here in the Dark et à ses sonorités parfois joyeuses, parfois beaucoup plus calmes, voire même confidentielles. Le morceau propose également des refrains entêtants avant que Not by Blood, But by Words ne nous présente sa rythmique pesante, complétée par des leads intenses et mélodieux, qui laisseront le vocaliste se déchaîner en explorant ses capacités. Tyrants Weep Alone, le dernier morceau, proposera une approche lente et de cet univers unique que le groupe décore à sa manière avant de faire accélérer la rythmique pour se transformer en danse entraînante, parfois renforcée par une trompette ou un clavier angoissants avant de laisser le son s’éteindre.

Vulture Industries ne sait pas créer comme tout le monde. Longtemps attendu, Ghosts from the Past confirme l’approche inhabituelle et surprenante du groupe qui signe ici un album que l’on qualifiera au choix de pure folie ou de chef d’oeuvre, mais qui ne laissera certainement pas indifférent !

80/100

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