Review 2047 : Resin Tomb – Cerebral Purgatory

Resin Tomb va vous enterrer sous son premier album.

Depuis 2019 en Australie, le groupe composé de Matthew Budge (chant, Consumed, Siberian Hell Sounds), Matt Gordon (guitare), Brendan Auld (guitare, Consumed, Daedric Armour, Descent, Snorlax, Siberian Hell Sounds), Mitch Long (basse, Consumed) et Perry Vedelago (batterie, Siberian Hell Sounds) se taille une réputation dans la scène Sludge/Death. En 2024, ils annoncent la sortie de Cerebral Purgatory chez Transcending Obscurity Records.

Le groupe attaque avec Dysphoria, un premier titre aussi agressif que chaotique qui mêle la violence brute du Death et la lourdeur du Sludge tout en incluant des hurlements infernaux. Le morceau est relativement rapide mais il est suivi par Flesh Brick, un second assez similaire et tout aussi écrasant qui mélange les mêmes éléments à toute allure sous un voile de saturation impénétrable et incroyablement sombre avant que la dissonance ne s’apaise très légèrement sur l’introduction de Scalded, qui va finalement exploser après un court moment pour revenir à sa masse déchirante. Le morceau proposera tout de même un break inquiétant qui tranche avec la violence ininterrompue, puis le final nous autorise un court moment de répit avant que Cerebral Purgatory ne prenne la suite avec une approche beaucoup plus progressive, laissant les éléments arriver un par un et s’enflammer lentement pour alimenter la tornade de fureur. Le son se brise pour laisser Human Confetti coupler la base dévastatrice et des leads entêtants se mêler pour créer un résultat inquiétant qui va à nouveau exploser et nous montrer sa férocité puis adopter une démarche plus lancinante, que l’on retrouve sur Purge Fluid et ses guitares aériennes travaillées. Le titre est légèrement plus entraînant, mais il conserve sa puissance et ses sonorités crasseuses, ne cédant sa place qu’au dernier moment à Concrete Crypt, qui va également intégrer quelques harmoniques douces à des riffs massifs et extrêmement saturés, voire parfois même criards. La plongée dans les abysses prend fin avec Putrescence, une dernière composition qui va nous achever en couplant le flot rythmique à des notes inquiétantes et tranchantes, lui donnant un relief sombre.

Je ne savais pas à quoi m’attendre, écoutant Resin Tomb pour la première fois, et j’ai été abasourdi par Cerebral Purgatory. En une demie-heure, le groupe nous roule dessus et nous vomit littéralement au visage toute sa puissance brute. Une expérience incroyable.

95/100

English version?

Laisser un commentaire