Review 2095 : Counting Hours – The Wishing Tomb

La mélancolie de Counting Hours chante toujours.

Formé en 2015 en Finlande par Ilpo Paasela (chant, The Chant), Tomi Ullgrén (guitare, Shape of Despair, ex-Impaled Nazarene), Jarno Salomaa (guitare, Shape of Despair, ex-Clouds), Markus Forsström (basse, The Chant) et Sameli Köykkä (batterie, Cynabare Urne, ex-Colosseum), le groupe intègre en 2023 Pekka Loponen (guitare, The Chant) pour mettre la touche finale à The Wishing Tomb, son deuxième album, qui sort chez Ardua Music l’année suivante.

L’album débute dans la douceur avec Unsung, Forlorn, une introduction calme et apaisante qui s’engouffre lentement dans des claviers enchanteurs avant de rejoindre Timeless Ones, où les parties vocales chagrinées apparaissent également. La rythmique propose parfois des passages plus énergiques qui donnent une dynamique plus enjouée aux leads aériens en nous transportant vers Away I Flow et ses riffs plus bruts d’où émergent même quelques cris rocailleux pour créer un contraste viscéral avec le chant clair. Le son ralentit vers la fin pour devenir presque solennel avant de laisser sa place à All That Blooms (Need To Die) qui remettra la dualité vocale à l’honneur tout en la nuançant avec ses harmoniques aériennes et mélodieuses. La douceur nous conduit à Starlit Lifeless qui dévoile une nouvelle association entre sonorités entêtantes et une rythmique qui se renforce régulièrement sous la dissonance pour devenir plus agressive, puis c’est avec une mélodie rassurante que The Wishing Tomb, le titre éponyme, débute en nous accompagnant vers son majestueux embrasement. La composition reste ancrée dans son obscure et intemporelle tristesse alors que No Closure adopte également des éléments plus abrasifs qui se mêlent habilement à la mélancolie et aux harmoniques pessimistes des musiciens. Le groupe progresse dans sa neurasthénie avant de revenir immédiatement à la lumière avec A Mercy Fall, dont les tonalités sont nettement différentes mais relativement complémentaires aux précédentes, que l’on va retrouver sur la longue The Well Of Failures en compagnie d’une base pesante qui accueille les deux types de chant pour nous faire ressentir pleinement leur étreinte lancinante jusqu’à la toute fin de l’album où les choeurs nous escortent dans le néant.

Counting Hours fait bien plus que donner vie à sa tristesse ambiante, le groupe tisse un voile de tristesse apathique et d’émotions saisissantes pour nous y enfermer tout au long de son album, nous autorisant à peine à entrevoir la lumière avec laquelle il joue.

85/100

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