MNHG récidive !
Trois ans après sa première production, le groupe allemand formé par K. (basse/chant, ex-Thyrgrim), N. (guitare/choeurs, ex-Thyrgrim, live pour Mallevs Maleficarvm), J. (guitare, ex-Thyrgrim) et R. (batterie) dévoile en 2024 Necare, toujours en collaboration avec Immortal Frost Productions.
Le groupe attaque avec le son Old School mais accrocheur de The First Sacrifice, où les riffs groovy et les harmoniques dissonantes servent de base à des vociférations puissantes, parfois complétées par un chant moins saturé. Les leads perçants et inquiétants s’ajoutent naturellement au mélange avant de rejoindre Fratricide et ses influences Thrash tranchantes plus agressives, que le groupe utilise habilement pour donner du relief à sa rythmique saccadée. Agony and Pain débute beaucoup plus lentement avec une basse mélancolique, mais les autres instruments viendront le dynamiser tout en le rendant parfois plus inquiétant, puis The Fall of Wormwood propose un son beaucoup plus accessible, couplé aux habituels cris torturés et aux accélérations furieuses. Le son devient plus froid avec les racines norvégiennes évidentes de Lucifer’s Claim, morceau où des leads aériens s’intègrent à une base imposante, qui sied parfaitement aux parties vocales intenses, mais le groupe retrouvera sa fougue sur The Devil Eyes, laissant ses patterns les plus vifs s’exprimer pleinement en nous faisant remuer le crâne. Dying Faith prendra la suite avec une introduction fédératrice suivie d’harmoniques entêtantes et parfois cinglantes qui alimentent le contraste entres les différents éléments, puis Blessed by My Hand se transforme en véritable marche martiale où le vocaliste déverse sa haine, complétée par quelques choeurs et guitares stridentes. Le son s’efface lentement avant de revenir à toute allure sur Far From Home, la dernière composition qui laisse peu à peu s’installer l’ambiance lancinante, et nous hypnotise jusqu’à ses derniers instants.
MNHG fait partie des excellentes découvertes de l’année. Necare ne se contente pas d’aligner des riffs accrocheurs, l’album développe une véritable froideur qui se ressent de plus en plus jusqu’à son point d’orgue.
90/100