La Maroquinerie les avait déjà accueillis par le passé, ils sont de retour ! Après de nombreux reports, Turmion Kätilöt s’apprête à poser à nouveau ses amplis à Paris. Bien que la tournée ait été pensée pour défendre la sortie de Global Warming, sorti en 2020, c’est avec le très récent Omen X que les Finlandais s’offrent leur première date en tête d’affiche en France, accompagnés sur cette tournée par Bloodred Hourglass, une autre formation Finlandaise.
A l’heure dite, Bloodred Hourglass entre en scène et commence immédiatement à motiver un public un peu timide, mais qui va rapidement se réchauffer au son des riffs effrénés de Drag Me the Rain, qui est pour moi l’un de leurs meilleurs titres. Les hurlements de Jarkko Koukonen (chant) couplés à la rythmique de Jose Moilanen (basse) et Patrik Fält (batterie) font remuer quelques crânes sur scène, mais on constate malheureusement que les leads acérés de Joni Lahdenkauppi et Eero Silvonen (guitares) ne sont pas toujours très audible, chose qui s’améliorera par la suite. Avec une setlist très rythmée et bien gérée, le groupe alterne titres énergiques et compositions légèrement plus calmes, laissant également le vocaliste prendre la parole pour nous remercier de notre présence pendant que les musiciens soufflent hors de scène avant de revenir, enchaînant avec la composition suivante. On notera également que j’étais le seul à connaître le groupe et à avoir assisté à leur premier passage en 2019 (au Gibus, avec Evergrey, pour être précis), ce qui fera rire l’assemblée avant que le groupe ne continue son show avec une sélection de morceaux toujours aussi efficace, et c’est avec plaisir que la fosse se met à tourner sur ordre du chanteur. Et si leur temps de jeu m’a semblé un peu trop court, j’ai plaisir à voir que je ne suis pas le seul à avoir apprécié leur performance, qui récolte des acclamations de l’intégralité de la salle.
Setlist: Drag Me the Rain – Alysia – Waves of Black – Tell Me About Yesterday Tomorrow – In Lieu of Flowers – The Unfinished Story – Nightmares Are Dreams Too – Veritas – Where the Sinners Crawl
Avec une très légère avance, c’est au tour de Turmion Kätilöt d’entrer en scène sous des samples sombres et inquiétants. Mais l’ambiance va rapidement changer lorsque Shag-U et MC Raaka Pee (chant) se placent au centre et lancent l’assaut, rapidement suivi par une foule motivée qui commence à remuer. En suivant la rythmique groovy de Bobby Undertaker (guitare), DQ (batterie) et Master Bates (basse), complétée par les sonorités modernes et dansantes de RunQ (claviers), le duo de vocalistes nous offre une performance de haute volée, renforcée par un maquillage effrayant qui contraste avec leur musique entraînante. A grands coups de “Come on Paris!”, les chanteurs se relaient pour haranguer une foule très réactive de connaisseurs, qui n’hésitent pas à lancer divers moshs sur les parties les plus violentes pendant que les membres s’amusent de voir une audience aussi énergique. Si le bassiste grimace aux premiers rangs et que le guitariste reste relativement calme tout en s’avançant jouer ses riffs sur son retour, le duo de vocalistes prennent des poses plus ou moins sérieuses et n’hésitent pas à plaisanter entre eux pendant les courtes pauses, avec des vannes plus ou moins graveleuses. On notera par exemple le terme “limited edition” de l’attribut de l’un, ou encore les piques qu’ils envoient dans la bonne humeur aux autres musiciens, puis ce sera l’heure de la tant attendue “competition between cities” où nous seront encouragés à hurler le plus fort possible à plusieurs reprises. Côté setlist, il y en a pour tous les goûts : si l’accent est évidemment mis sur des titres d’Omen X, leur dernier opus sorti le mois dernier, le groupe n’hésite pas à piocher dans des titres beaucoup plus vieux et résolument plus Industrial comme U.S.C.H!, ou dans leurs plus grands hits comme Grand Ball et Dance Panique, qui autorisera le claviériste à venir haranguer les premiers rangs, avant que quelques jets de fumée ne viennent s’ajouter aux lumières typées nightclub. Mais malheureusement, le groupe, qui nous fera à nouveau hurler, annoncer son “last song” qui… n’en sera pas vraiment un, puisque les finnois reviendront pour trois titres supplémentaires, dont un Naitu survolté et un Sikiö sauvage, qui clôturera leur set de la plus belle des manières.
Setlist: Sormenjälki – Pirun nyrkki – Totuus – Isä meidän – Vie se pois – U.S.C.H! – Teurastaja – Grand Ball – Dance Panique – Viha ja rakkaus – Gabriel – Kuolettavia vammoja
Rappel: Naitu – Käy tanssiin – Sikiö
Les musiciens se rendent au stand de merchandising, pris d’assaut par les spectateurs, mais la salle se vide assez rapidement. Bien qu’assez peu remplie, la fosse a su montrer que la France sait répondre présent à la fois pour le Death Mélodique accrocheur de Bloodred Hourglass qui a motivé les troupes avant une soirée Disco haute en couleurs menée d’une main de maître par Turmion Kätilöt, et les deux groupes nous assurent vouloir revenir le plus vite possible ! Merci à Veryshow pour l’accréditation photo, et n’oubliez pas : Disco Vapauttaa!