Live Report : Uada + Afsky – Backstage By The Mill

Quel dur choix en ce premier avril pour les amateurs de Black Metal… On aurait pu croire à une farce vu la date, mais c’est bien réel : Uada est revenu en France pour nous hanter en compagnie des danois d’Afsky, et malgré la présence d’une date concurrente aux sonorités similaires, le show s’est finalement très bien rempli ! Il est temps de pénétrer dans le O’Sullivans Backstage by the Mills en ce début de samedi soir.

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Après un bon quart d’heure de retard, la fumée envahit (déjà…) la scène pour couvrir l’entrée des musiciens d’Afsky. On constate rapidement un mix assez peu régulier, couvrant tantôt le chant rauque d’Ole Pedersen Luk (chant/guitare), tantôt la basse de Martin Jørgensen (basse), mais l’atmosphère pesante est parfaitement retranscrite par les riffs dissonants de Simon Skotte Krogh (guitare). Les frappes régulières du batteur, totalement invisible sous ce rideau de fumée et de lumières peu favorables à l’observation, rythment les riffs lancinants du Black Metal glacial aux influences nordiques transcendantes, mais cette quiétude enivrante sera troublée par un léger échauffement au centre de la fosse, qui s’étend par moments vers les premiers rangs, passionnés par les musiciens qui headbanguent. Malgré la relance quasi-permanente de fumée, le mix s’améliore lentement, rendant hommage aux cris perçants du vocaliste, qui n’hésite pas à s’éloigner de son micro pour remuer le crâne en rythme avec ses camarades sur le son du dernier album paru, que le groupe interprète en intégralité, ne nous autorisant que quelques secondes de répit entre chaque morceau. Avec un timide “Thank you Paris”, le frontman annonce le dernier titre, où musiciens et excités redoublent d’intensité pour offrir un final grandiose, largement acclamé par l’assemblée.

Setlist: Stormfulde hav – Frosne vind – Tak for alt – Det der var – Tid – Fred være med støvet

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Après avoir expliqué aux “fans” les plus irrespectueux le principe de la politesse, les lumières s’éteignent, laissant Josh Lovejoy (batterie) seul sur scène dans l’ombre, pendant que les draps aux couleurs du prochain album d’Uada s’éclairent. Les autres membres rentrent finalement sur scène après un long sample introductif, et la tornade débute, menée par les guitares folles de Jake Superchi (chant/guitare) et James Sloan (guitare), rapidement complétées par les frappes du batteur, ainsi que les sons lourds de Nate Verschoor (basse). A nouveau, il ne faudra pas longtemps au public pour remuer sous les riffs aussi mélodieux que torturés ainsi que les flashs lumineux qui illuminent ou cachent les silhouettes des quatre musiciens encapuchonnés. Axée sur le dernier album en date, la première moitié de la setlist est extrêmement bien rythmée, traduisant à merveille la liberté sombre et diversifiée de l’écriture des musiciens, qui enchaînent presque religieusement les morceaux sans un seul bruit, s’autorisant à peine quelques secondes de répit, troublées par les applaudissements d’une foule conquise, mis à part les deux ou trois abrutis habituels. Le groupe nous offrira également une de ses nouvelles compositions qui porte également le nom de la tournée, Retraversing the Void, nous rassurant sur la qualité du prochain album sur lequel je suppose qu’il figurera, puis ce sont deux morceaux plus anciens, Cult of a Dying Sun et Black Autumn, White Spring, issus respectivement du premier et deuxième album du combo encapuchonné, qui témoignent sans mal de leur évolution, offrant un son brut, des hurlements viscéraux et des mélodies tranchantes à une fosse qui savoure la fin du set, avant d’applaudir comme il se doit une performance transcendante.

Setlist: Djinn – The Great Mirage – In the Absence of Matter – Retraversing the Void – Cult of a Dying Sun – Black Autumn, White Spring

 

Il est encore relativement tôt lorsque les lumières s’allument à nouveau. Après le traditionnel passage au très garni stand de merchandising, la salle se vide lentement, laissant les plus pressés rejoindre les transports, et les autres traîner au bar ou devant les portes. Entre l’entrée glaciale mais envoûtante d’Afsky et la transcendante tornade menée par Uada, la soirée était tout simplement exquise ! Encore merci à Garmonbozia Inc. pour l’organisation de cette superbe date !

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